Encyclopédie goréenne
Amour
L'amour de la kajira sur Gor est généralement une passion dévorante et intrinsèquement liée à la dévotion à son Maître.
1. L'amour comme soumission totale liée à une émotion très forte
L'amour de la kajira dépasse la simple déclaration "vanille. Lorsqu'elle exprime son amour, elle ne se contente généralement pas de mots ou de susurrer à l'oreille : elle se jette littéralement à ses pieds, suppliant son maître de ne pas la vendre, de ne pas l'abandonner. L'exclamation « Do not sell me! » incarne la profondeur de sa crainte et de son amour. Cette demande souligne une peur intense de la séparation, un sentiment de perte irréparable à l'idée de ne plus appartenir à son Maître. L'idée d'être séparée de lui, ou de perdre son statut d'esclave, est une réelle crainte. L'esclave ne s'appartient pas : cette peur de la séparation révèle la forte corrélation de ses sentiments amoureux à son statut d'esclave et à la domination de l'homme qui la détient.
2. L'acceptation de la soumission dans l'amour de la kajira
L'amour de la kajira est une forme d'acceptation inconditionnelle de son rôle d'esclave. Elle ne cherche pas à s'échapper de sa condition mais l'accepte avec fierté. Cet amour n'est pas dirigé par des désirs personnels et ne cherche pas à alléger sa condition. Au contraire de ce qu'on pourrait attendre d'un amour traditionnel, où l'amour pourrait alléger les difficultés, l'amour sur Gor renforce la servitude de la kajira. Elle y trouve une forme de plénitude qui pourrait sembler paradoxale car cet amour ne lui accorde aucune intransigeance de la part de son Maître. On pourrait dire presque bien au contraire. Les règles s'appliquent d'autant plus qu'elle aime.
3. L'amour façonné par les désirs du Maître
Enfin, l'amour de la kajira ne peut être compris comme un amour libre ou réciproque comme sur Terre : il est sculpté petit à petit par le Maître selon sa volonté. Il n'apparaît pas forcément de façon spontanée ou naturelle chez la kajira mais est façonnée par la domination du Maître. Elle aime non pas parce qu'elle choisit de le faire, mais parce que son maître l'a façonnée pour éprouver cet amour. Cette relation amoureuse ne repose pas sur une égalité émotionnelle (mais l'amour "vanille l'est-il ?) mais est caractérisée par une dynamique de pouvoir asymétrique. Le sentiment amoureux,même s'il est sincère et intense, reste indissociable de la servitude. La kajira ne choisit ni d'aimer ni comment aimer car ce sont les désirs du Maitre qui façonne cette passion.
Capture
1. Le Déroulement des Captures
Sur Gor, la capture d'une femme pour en faire une kajira suit des rituels précis, souvent soigneusement orchestrés par les hommes libres ou les guerriers. Certaines captures sont brutales et directes : une femme peut être saisie en pleine rue, ligotée et marquée du fer d'esclave avant d'être vendue sur le marché. D'autres sont plus subtiles, impliquant des jeux de chasse où les femmes, traquées dans la forêt ou dans un village en ruines, sont peu à peu acculées jusqu'à leur reddition. Les hommes utilisent divers outils pour immobiliser leurs proies : filets, lassos, pièges souterrains. Une fois capturée, la femme est souvent dépouillée, entravée et marquée du fer d'esclave.
2. La Réaction des Femmes Capturées
Les réactions des femmes à leur capture varient selon leur personnalité et leur passé. Beaucoup, surtout celles venant de la Terre, résistent violemment dans un premier temps, criant, pleurant et tentant de s'échapper. Certaines font preuve d'un courage désespéré, se battant avec toute la force dont elles disposent, même si elles savent que leur lutte est vaine. D'autres adoptent une approche plus stratégique, feignant la soumission tout en cherchant une opportunité de fuite. Pourtant, à mesure que le temps passe, une transformation s'opère chez de nombreuses captives : elles découvrent en elles une part insoupçonnée de féminité et de soumission. Souvent, elles finissent par accepter leur statut, réalisant que leur nouvelle condition leur apporte une forme de libération et d'épanouissement.
3. Les Captures Volontaires
Si certaines femmes sont capturées de force, d'autres choisissent volontairement l'esclavage. Sur Gor, il arrive que des femmes, lassées de lutter contre leur nature, cherchent à être capturées. Celles qui se sentent en décalage avec leur statut de femme libre peuvent s'aventurer dans des territoires dangereux, sachant pertinemment qu'elles seront prises. Parfois, elles se présentent directement à un maître, s'agenouillant devant lui et prononçant les mots fatidiques : « Fais de moi ta kajira. » Pour ces femmes, l'esclavage est moins une contrainte qu'une révélation : elles trouvent dans la servitude un sens et une passion qu'elles n'avaient jamais connus auparavant.
Collier (objet)
Les colliers en fonction des origines
Il existe deux grands types de collier : le collier commun et le collier turien.
Le collier commun est le plus fréquent. Il s'agit d'un bandeau d'acier plat et ajusté, enfermant solidement le cou de l'esclave. Confortable, il est cependant impossible de le retirer sans clé et est souvent gravé du nom du maître. Il sert ainsi pour identifier rapidement n'importe quel esclave.
Je portais maintenant un collier commun, un simple
bandeau métallique, plat et étroit, verrouillé à l'arrière de mon cou. Il était
marqué du nom de mon maître et de la ville où il résidait. Ce type de collier
est extrêmement courant sur Gor, car il est à la fois fonctionnel et
esthétique."
(Magicians of Gor, p. 292)
Contrairement au collier commun, le collier turien est un anneau métallique large et rond, reposant plus librement sur le cou de l'esclave. Il est n'est pas aussi serré et un Homme peut le saisir à pleine main. Ce type de collier est typique des régions de Turia et des peuples nomades.
"Elle portait le collier turien, plutôt que le
collier esclave habituel. Le collier turien repose lâchement sur la fille,
formant un anneau circulaire. Il est si ample qu'un homme peut le saisir à
pleine main et faire pivoter la femme à l'intérieur."
(Nomads of Gor, p. 29)
Il existe d'autres types de collier moins répandus. Par exemple, il peut s'agir d'un collier de cuir tressé orné de perles, attaché par une lanière de cuir brut ou un simple collier de corde, souvent accompagné d'une petite plaque métallique indiquant le nom du maître
"Les Peuples Rouges n'utilisent pas de colliers de
métal. Ils préfèrent des colliers hauts, ornés de perles, attachés par une
lanière de cuir brut à l'avant. Chaque tribu possède un style particulier de
colliers et des nœuds spécifiques, permettant d'identifier immédiatement le
maître de l'esclave."
(Savages of Gor, p. 102)
"Sur certaines îles de rence, les hommes se sont
révoltés et ont réduit leurs femmes en esclavage. Ces dernières sont
généralement marquées par des colliers de corde, auxquels sont attachées de
petites plaques de métal indiquant le nom de leur maître."
(Vagabonds of Gor, p. 341)
Les colliers en fonction des occasions
Par ailleurs, il existe des colliers spécifiques à certaines occasion comme le collier de formation léger mais inconfortable afin de rappeler à l'esclave sa soumission
"Je détestais le collier d'entraînement. Il était
plus serré et plus léger que les autres, conçu pour nous rappeler notre statut
à chaque instant."
(Plunder of Gor, p. 86)
Il existe également des colliers de punition, plus lourds, plus épais et plus contraignants que le collier commun. Ils permettent de causer un inconfort supplémentaire ou de limiter les mouvements de la tête
"Le collier était si épais qu'elle pouvait à peine
baisser la tête."
(Priez of Gor, p. 240)
Enfin, le sirik est un collier relié à un système de chaînes qui restreint les poignets et les chevilles de l'esclave. Il est souvent utilisé pour restreindre les mouvements tout en sublimant la posture et la grâce de l'esclave.
"Le sirik complet se compose d'un collier relié par
une longue chaîne verticale descendant jusqu'aux chevilles. À cette chaîne sont
fixées deux chaînes horizontales : l'une, attachée à la hauteur du ventre,
relie les poignets par des bracelets d'acier ; l'autre, plus bas, enferme les
chevilles dans des anneaux métalliques. Ces chaînes peuvent être ajustées :
dans les configurations les plus strictes, les poignets peuvent être ramenés
presque à l'abdomen et les chevilles maintenues à quelques centimètres l'une de
l'autre, empêchant presque toute marche."
(Dancer of Gor, p. 165-166)
Collier (symbole)
1. Le collier comme symbole de possession et d'identité
Sur Gor, atteste que la femme appartient à un Homme et précise le nom du Maitre. L'identité de l'esclave dépend du Maître, comme une filiation sur terre. Le collier est même considéré comme un « document » administratif » :
"Je voyageais avec une fille portant un collier
nominatif.
'A-t-elle des papiers ?' demandai-je au garde.
'Non,' répondit-il. 'La plupart des esclaves goréennes n'en ont pas. La marque
et le collier suffisent amplement.'"
(Captive of Gor, p. 348-349)
Le collier permet donc de donner un statut et une identité à la kajira.
2. Une transformation psychologique profonde
Cependant, le port du collier ne se limite pas à une simple indication de statut. Le statut peut être connu ou ressenti sans collier formel.
Cependant, le collier peut modifier profondément la perception qu'une femme a d'elle-même. Le collier symbolise son passage d'une « femme libre » (mais l'est-elle vraiment ?) à une kajira.
"Oui, Maître !" pleurai-je.
"Tu comprends maintenant," dit-il, "qu'il y a plus dans
l'esclavage que des colliers et des chaînes ?"
"Oui, Maître," répondis-je.
(Dancer of Gor, p. 251)
Comme le montre cet extrait, le collier incarne l'acceptation intérieure de la servitude. Une femme qui le porte sait qu'elle appartient à un Homme, qu'elle est soumise à sa volonté.
Un autre passage exprime cette idée encore plus puissamment :
"Aucune femme, dit-on, ne sait vraiment ce qu'elle
est avant d'avoir porté un collier."
(Raiders of Gor, p. 155)
Le collier révèle la vraie nature de la femme, lui faisant accepter pleinement son statut d'esclave. Il peut agir comme un élément déclencheur sur Gor, la forçant à abandonner ses illusions d'indépendance. Sur terre, la relation était consentie est voulue, il est un objet de confirmation du statut. Le collier goréen ne pouvant pas être retiré par la kajira mais seulement par le Maître du fait de sa fermeture, il représente l'irréversibilité de son statut. Le métal autour de son cou devient un rappel permanent de sa condition.
"Autour de mon cou, bien ajusté, se trouvait un
bandeau d'acier brillant.
Reprenant mes esprits, je tentai simplement de l'ouvrir et de l'enlever. Mes
doigts tâtonnèrent. Je ne trouvai aucun mécanisme.
En me regardant dans le miroir, je compris qu'il n'y avait ni fermeture ni
attache accessible. Il n'y avait qu'une serrure solide et un endroit où une
minuscule clé pouvait s'insérer.
Le collier était verrouillé. Il était sur moi. Il m'enfermait. J'étais une
esclave."
(Captive of Gor, p. 7)
3. Un objet d'esthétisme et de fascination
Sur Gor, les colliers sont conçus pour mettre en valeur la beauté de l'esclave. Ils sont souvent fabriqués avec soin et signes de raffinement.
"Le collier, même simple, met en valeur la beauté de
l'esclave. J'avais remarqué que, bien que sa fonction soit de signifier la
possession, il sublimait en réalité la féminité d'une femme. Le contraste entre
l'acier et la douceur de la peau accentuait la délicatesse du cou."
(Slave Girl of Gor, p. 215)
Certains femmes libres goréennes envient les kajirae plus en moins secrètement et discrètement.
"Les femmes libres enviaient parfois les esclaves
pour leur collier, qui sublimait leur féminité et révélait leur véritable
nature."
(Quarry of Gor, p. 420)
Cette fascination s'exprime parfois de manière inconsciente chez certaines femmes libres, qui ressentent un mélange de répulsion et de désir face à cet objet qui symbolise une soumission totale, mais aussi un rôle féminin valorisé et la vie en fonction de sa véritable nature, sans tensions internes.
Sur terre, on peut constater la même fascination et le même mélange de répulsion et de désir. L'univers goréen attire mais en craint car souvent caricaturé en univers extrême ou uniquement livresque et imaginaire. Cependant, celles qui dépassent cette caricature pour embrasser la philosophie sont souvent fascinées et attirées.
Discours
Contrairement aux règles du BDSM plus classiques.
Les Kajirae, sur Gor, s'adressent à tous les hommes libres en utlisant "Maitre", évidemment un seul d'entre eux est son "vrai Maitre"
Les Nomades de Gor, tome 4, p 60
Les esclaves ne s'adressent à leur propre maître que comme "mon" Maître ou Maîtresse. même si cet usage est sujet à controverse puisqu'ils ne peuvent pas employer les possessifs. Les pratiques mais aussi les ouvrages ne sont pas d'accord sur ce point.
Les esclaves ne sont pas autorisés à s'adresser à une personne libre par leur nom. Le privilège d'utiliser le nom d'un maître est réservé à la femme libre, en particulier au compagnon libre. Cependant, certains maîtres préfèrent entendre leur nom prononcé par un esclave. Ceci est généralement autorisé peuvent autorisé l'usage de leur nom en privé. Un esclave peut dire aux autres le nom de son maître à des fins d'explication uniquement, par exemple pour identifier son propriétaire.
Les kajirae peuvent évidemment utiliser le nom de leurs Maîtres avec d'autres d'autres, par exemple, comme dans des locutions telles que "Je suis la fille de Calliodorus de Port Cos" ou "Je viens de la maison de Calliodorus". C'est seulement qu'elles sont rarement autorisées, en s'adressant au maître lui-même, à utiliser son nom. Il est généralement appelé simplement "maître" ou "mon maître".
Tribesman of Gor, tome 16, p 270
Le discours à la troisième personne
Faire s'exprimer une esclave à la troisième personne est utilisé dans deux type de situations :
- Les situations de dressage
- Au cours d'une punition clairement identifiée
Contrairement
à ce que l'on peut voir dans certaines pratiques, notamment sur
internet, la kajira utilise au quotidien la première
personne du singulier. Cette erreur provient certainement de
l'expression "parle comme une esclave" utilisée par le Maitre pour
demander à l'esclave de parler à la troisième. Elle fait penser qu'il
s'agit une pratique généralisée, ce qui n'est pas le cas.
L'utilisation de la troisième personne permet de dépersonnaliser la kajira mais aussi de la faire davantage réfléchir à ce qu'elle dit et lui permettre une certaine prise de recul.
Cependant, si cette modalité de discours est utilisée sur un trop long terme, l'effet peut être inverse. En effet, la kajira peut se sentir être extérieure à sa propre personnalité et ne pas intégrer ses actions et ses réflexions.
Le discours à la troisième personne doit donc être ponctuel, réfléchi et ses effets réels et pervers bien mesurés.
- Maître," murmura-t-elle.
- "Oui?"
- "Puis-je apprendre à danser?"
- "Qui est 'je'?"
-"Alyena, ta fille esclave, Maître," murmura-t-elle, "demande à apprendre à danser."
- "Peut-être qu'elle va apprendre", dis-je. "
- Elle est reconnaissante", dit la fille. "
Les Tribus of Gor p91
- "Je l'ai fait," j'ai pleuré.
- "Parle comme un esclave!" demanda Ute.
- "El-in-ou trahi Ute!" J'ai pleuré. "El-in-ou trahi Ute!"
La captive de de Gor p 287
Dressage
Lorsqu'une femme souhaite entrer dans l'univers goréen, elle doit être éduquée à ce mode de vie qu'est celui de la kajira, une esclave pensante et vivante, qui évolue dans un monde strict. La découverte de ce nouvel univers se fait généralement en deux étapes, très inégales, et de façon évidemment personnalisée.
La première étape, si elle est nécessaire est le dressage
Il peut être défini comme un processus visant à faire acquérir des
repères, des actions ou des comportements précis, souvent répétitifs
et évaluables. Les séances sont souvent concentrées sur des compétences
précises et sont intensives. C'est le cas pour l'apprentissage du
protocole, des positions, des actions se répétant souvent.
Il peut avoir plusieurs fonctions :
• Permettre d'apprendre les comportements de base, le protocole, les
positions goréennes. Il s'agit de prendre des automatismes, appliquer
qui peut être rapidement assimilable et in fine rassurer la kajira sur
ce qui est attendue d'elle.
• Permettre la confiance en soi en étant de plus en plus de réussite
dans l'exécution des demandes, des positions ou des protocoles.
Sur Gor, il prend plusieurs semaines
La
première semaine, il peut s'agir d'attendre, nue, et d'intérioriser son
statut. La seconde, la kajira doit verbaliser sa condition d'esclave.
Le dressage peut se faire avec plusieurs filles et les mettre en
concurrence, soit pour avoir une récompense ou une punition. La
troisième semaine, les esclaves sont interrogées sur les grands
principes de la philosophie goréenne et ses conséquences sur la vie en
société goréenne. Pendant ces premières semaines, les kajirae apprennent les principales postures et protocoles utiles.
Il s'agit d'accepter sa nature de kajira
- Qui es-tu
- Je suis une kajira
- Quel est ton devoir
- Une obéissance absolu
- A qui appartiens -tu
- A vous Maitre
Les chasseurs de Gor, page 138
On peut concevoir le dressage en six étapes dont la durée sont inégales en fonction de chacune
Acceptation de son statut
Premier apprentissage de l'obéissance avec des ordres simples et répétés pour que l'exécution soit meilleure et plus rapide
Apprentissage des postures, de modes de déplacement
Apprentissage des techniques de service
Apprentissage de nouvelles postures et améliorations des modes de déplacement
Apprentissage des danses d'esclaves
Éducation
Quand les premières bases sont acquises, on passe à l'étape de l'éducation
L'éducation est flexible, adaptée à chacun pour atteindre des buts précis. Il s'agit d'un long processus où sont pris en compte les difficultés, les freins mais aussi les facteurs de réussite. La prise en compte des émotions tient une place importante. Il s'agit donc d'un processus long et complexe.
L'éducation permet :
- De donner un sens aux différentes demandes
- De développer une certaine autonomie au sein du cadre pour réaliser des objectifs donnés
- De progresser en toute connaissance de cause dans le don de soi
En effet, l'expérience d'une kajira se caractérise par sa facilité à trouver les moyens d'atteindre les objectifs qui lui sont fixés en toute autonomie et en prenant des initiatives. Loin de la femme stupide, obéissante et seulement exécutrice, elle sait fait preuve d'initiative dans le cadre fixée et en tenant compte de sa nature. Elle connait ses forces et ses faiblesses et sait les utiliser à bon escient.
Les Maîtres désirent des esclaves complets, semble-t-il, et cela signifie des femmes totales, vitales, sensibles et pensantes à leurs pieds
; c'est apparemment ce que l'on veut là-bas ; Il semble que peu
d'hommes, voire aucun, ne désirent un simple corps, une marionnette, une
poupée, un esclave vide ; qui pourrait se satisfaire d'un tel corps ?
Où serait le triomphe, le plaisir, la valeur ? Quelle pourrait alors
être, dans de telles circonstances, la joie du maître à nous posséder ?
Prize of gor, page 180-181
Errante
Dans l'univers goréen, la kajira qui n'appartient pas encore a un statut précaire et provisoire. Précaire, car elles ne sont pas libres et mais pas tout à fait esclave. Provisoire, car la kajira restera peu de temps sans appartenir.
Sur le plan personnel, la kajira doit se préparer à son esclavage aussi bien mentalement que physiquement. La période de non-appartenance, généralement très courte, ne saurait être une période de résistance. L'absence du collier n'efface pas l'idée de soumission totale ou la nature intrinsèque même d'esclave.
La condition de l'esclavage n'exige pas le collier, ni la marque, ni un bracelet de cheville, ni une bague, ni aucun autre signe manifeste de servitude. De telles choses, aussi symboliques qu'elles soient, aussi profondément significatives qu'elles soient et aussi utiles qu'elles soient pour marquer les propriétés, identifier les maîtres, etc., ne sont pas nécessaires à l'esclavage. En effet, bien que leur apposition puisse légalement affecter l'attachement, ils sont en fin de compte, en eux-mêmes, des signes d'esclavage et ne doivent pas être confondus avec la réalité elle-même. L'esclave sans collier n'est donc pas une femme libre mais seulement une esclave qui n'a pas encore de collier.
Renegades of Gor, page 275
Une kajira sans collier se trouve donc souvent dans un état d'attente où elle est conditionnée à accepter son rôle futur. Dans le cas contraire, l'asservissement en serait d'autant plus violent.
En effet,
- « Vous reconnaissez, bien entendu, dit-il, que vous êtes clairement, manifestement et incontestablement, un esclave ?
- "Oui, Maître," dis-je. Il n'y avait aucun doute là-dessus, ni sur le plan juridique ni sur le plan pratique.
Pensait-il que moi, en tant que barbare, je pouvais l'ignorer ? Est-ce que je ne savais pas ce que j'étais ?
- « Pour le moment donc, dit-il, vous êtes un esclave non réclamé.
- "Je ne suis pas sûr de comprendre ce statut", ai-je dit.
- « Vous pouvez être réclamé, dit-il, par toute personne libre ».
- "Par un inconnu, un passant, un enfant ?" J'ai demandé.
- "Oui," dit-il.
- "Réclamez-moi", suppliai-je. "S'il vous plaît, réclamez-moi ! Je supplie d'être réclamé !
Treasure of Gor, pg 240
Sur le plan sociétal, elle doit respecter les règles de la société de Gor, qui sont fondées sur une hiérarchie stricte de domination et de soumission. Même sans collier, elle doit se comporter de manière à ne pas contester cette hiérarchie. L'ensemble des membres de la société goréenne, esclave ou Libres, lui rappelleront. Elle se doit de de maintenir une posture et une attitude qui reflètent leur statut subordonné. Cela peut inclure des comportements spécifiques attendus de leur part, même en l'absence de la marque de leur esclavage.
Tout homme libre peut discipliner un esclave insolent ou errant, dit-il, même celui qui lui déplaît le moins du monde, même celui qu'il pourrait simplement avoir envie de discipliner. […] ' En vertu de ces coutumes et statuts, la discipline parfaite sous laquelle les esclaves goréens sont maintenus est garantie même lorsqu'ils ne sont pas sous la vue directe de leurs maîtres ou de leurs agents désignés.
Players of Gor, Pg.235
Une kajira sans collier est une femme sous contrôle, non encore soumise de manière formelle, mais en attente de l'esclavage Ainsi, une kajira sans collier vit dans une condition d'attente, entre deux mondes : elle n'est pas une esclave, mais elle se doit de se préparer à le devenir. Ses devoirs sont principalement liés à sa soumission future, à l'apprentissage de son rôle, et à la conformité avec la hiérarchie. Ses droits, quant à eux, sont presque inexistants, car elle est vue comme une future esclave, une captive en transition, une esclave errante.
L'Honneur
L'honneur est une valeur centrale dans l'univers goréen et s'applique à chacun quelle que soit sa place et ses fonctions. Il fait et défait des statuts, il construit l'autorité et la fierté. Il se décline différemment en fonction de sa place et de son autorité.
L'honneur des Maîtres
L'honneur d'un Maître se base sur plusieurs éléments :
Le respect de l'ordre et des hiérarchies : Un Maître respecte les règles de la société de Gor et veille à ce que ses esclaves connaissent leur place. Il doit également protéger son statut sa réputation qui se construit sur sa capacité à assurer son pouvoir.
"Il est impératif que chaque personne connaisse son rôle dans la société de Gor, que ce soit un maître ou une esclave. La hiérarchie est la clé de notre ordre social, et un maître doit toujours s'efforcer de préserver son autorité et son statut dans chaque action qu'il entreprend." (Les nomades de Gor, p. 112)
La justice dans les rapports avec les kajirae : Un Maître s'interdit les caprices et la violence gratuite. Il fait preuve de sagesse et d'une certaine mesure dans ses décisions Il est donc un guide et un formateur, plutôt qu'un tyran déchaîné.
"Un maître ne doit jamais abuser de son pouvoir. La véritable force d'un maître se trouve dans sa capacité à guider, à éduquer et à maintenir l'ordre avec sagesse. La violence gratuite est une faiblesse, et la cruauté ne doit jamais être confondue avec l'autorité." (L'assassin de Gor, p. 210)
La protection de ses engagements : L'honneur d'un Maître tient ses engagements et fait en sorte que ses actions soient cohérentes avec les attentes de sa position.
"Un maître honorable est celui qui respecte ses engagements. Un homme qui parle mais ne tient pas ses promesses perd son honneur. La parole donnée d'un maître est la fondation de son autorité." (Le banni de Gor, p. 89)
Dans le cadre des relations Maïtre-kajira, l'honneur n'est pas simplement lié à la soumission des esclaves, mais aussi à la manière dont il en prend soin de ses esclaves, les forme et leur impose des valeurs.
L'éducation des kajirae : Un Maître est un formateur. Il doit enseigner à ses kajirae leurs rôles dans la société, les règles de la soumission et l'obéissance. En élevant ses kajirae dans le respect de l'ordre et de la philosophie goréenne
"Une kajirae doit apprendre sa place dans l'ordre de Gor. Ce n'est pas simplement un rôle à remplir, mais une philosophie de vie à intégrer, une soumission volontaire à l'autorité. Un maître éduque sa kajirae dans l'obéissance, en veillant à ce qu'elle comprenne et respecte sa place." (Les prêtres-roi, p. 176)
Le respect et la bienveillance dans la domination un maître est bienveillant envers ses kajirae. Il peut leur accorder des moments de réconfort les protège. C'est ainsi qu'il renforce son autorité et son contrôle. En effet, l'honneur d'un Maître repose sur sa capacité à maintenir une relation de pouvoir équilibrée, où sa domination est incontestée, mais où ses kajirae ne se sentent pas totalement abandonnés ou méprisés.
Bien que la domination soit essentielle, un maître honorable comprend que son autorité ne doit pas écraser l'esprit de son esclave. Il peut être ferme et exigeant, mais il doit aussi faire preuve de discernement, offrant à ses esclaves des moments de réconfort, un signe qu'il les garde sous sa protection et non sous sa tyrannie." (Les pirates de Gor, p. 259)
La gestion de la rébellion ou de la déloyauté : Si une kajira désobéit ou se rebelle, le Maître met un point d'honneur à répondre de manière appropriée. La punition doit être soigneusement choisie non seulement pour maintenir l'ordre, mais aussi pour prouver que la déloyauté ne sera jamais tolérée. Cependant, elle doit être juste et ne pas s'apparentée à de la vengeance.
"Lorsque la déloyauté est manifeste, un maître doit agir pour restaurer l'ordre. La punition doit être juste et proportionnée, non motivée par la vengeance, mais par la nécessité de maintenir l'équilibre et le respect des lois. Un maître qui pardonne sans mesure ou qui agit par colère perd son honneur." ( Les esclaves de Gor, p. 315)
L'honneur des esclaves
1. L'honneur par la soumission totale
L'honneur des esclaves sur Gor repose l'acceptation de leur statut et de leur place. Il réside dans la soumission sincère absolue à son Maître. Ainsi, l'honneur s'exprime notamment par la reconnaissance du « privilège » de servir un maître, un concept récurrent dans les récits de Gor. La kajira éprouve un grand honneur à servir un Maître supérieur car expérimenté par exemple. Le collier devient un signe de fierté et de distinction.
« Le collier d'esclave est une marque de possession, mais il est aussi un signe de reconnaissance de l'état d'esclave et de l'abandon à l'autorité d'un Maître » Les Nomades de Gor
2. L'honneur par la loyauté envers le Maître
Un autre aspect essentiel de l'honneur des esclaves réside dans leur loyauté envers leur Maître et leur dévotion émotionnelle et psychologique profonde. L'esclave, ressent un honneur profond à servir celui qu'elle considère comme supérieur. La kajira peut accepter le privilège de servir son Maître, même lorsqu'elle s'en sent peu digne. Cette loyauté devient un honneur en soi, car elle s'appuie sur la sincérité et de la transparence émotionnelle de l'esclave, cette force qui permet à la kajira de se donner corps et âme au Maître.
« Même lorsque j'étais persuadée que j'étais indigne de servir un homme aussi supérieur, je ressentais un grand honneur à être l'esclave de mon Maître » Les esclaves de Gor
3. La reconnaissance de l'honneur par le Maître
L'honneur des kajirae se manifeste aussi dans la reconnaissance que leur accorde le Maître par exemple en portant le collier ou en ayant certains privilèges. Ce qui peut paraître comme une dignité paradoxale légitime le rôle et la place de la kajira dans la société goréenne.
« Mon maître me permet de porter certains privilèges, et dans ce geste, il m'accorde une reconnaissance qui légitime mon rôle et renforce mon honneur », Renegades of Gor
Philosophie goréenne (trois grands principes)
Libre ou non-libre : D'une question de nature à une question de choix ?
Pour les Goréens, chaque personne a en elle une part de volonté de domination et une part de soumission. La place et la nature que chacun va développer dépendent de l'équilibre entre ces deux volontés et possibilités. Ainsi, une personne qui a une nature d'esclave forte, le désir d'être contrôlée et commandée, finira par succomber à son besoin intérieur de servir les autres, même si pour un temps elle essaiera de résister à ce devenir. Cette idée de polarité des volontés renvoie à l'Homme intérieur chez les Stoïciens, notamment chez Sénèque, qui distingue le libre arbitre intérieur de l'oppression extérieure, montrant que l'individu peut choisir d'accepter ou de lutter contre sa nature propre. La question de la liberté, pour les Stoïciens, est ainsi liée à l'acceptation de notre propre essence et à la maîtrise des désirs (Sénèque, De la tranquillité de l'âme).
Même si les ouvrages de John Norman insistent sur la soumission féminine, l'univers goréen ne peut être qualifié de machiste. En effet, si les Goréens s'appuient sur les différences physiques (l'homme est guerrier et protecteur ; la femme doit être protégée), il n'y a pas de prédisposition sexuelle à la soumission ou à la domination. Cela dépend de la nature de chacun. Sur Gor, toutes les femmes ne sont pas esclaves et tous les hommes ne sont pas dominants. Au-delà de la force physique, la force de caractère, mais aussi la volonté de décider et de prendre en charge l'autre, façonnent le rôle de chacun. Cette distinction rejoint la pensée de Friedrich Nietzsche, qui, dans Ainsi parlait Zarathoustra, évoque la notion de l'Übermensch (le Surhomme) qui transcende les rôles imposés par la société, en choisissant de suivre sa propre voie selon sa nature individuelle. La domination ou la soumission chez les Goréens ne serait donc pas imposée, mais se construirait selon des affinités naturelles et une volonté personnelle, tout comme Nietzsche prône la recherche de la « liberté » par la réévaluation des valeurs.
Accepter et développer sa nature
En suivant Marc-Aurèle et les Stoïciens, J. Norman part du principe que l'on doit accepter sa singularité et ce que l'on est par nature. Il faut donc accepter le statut qui est le sien ou celui que l'on est capable d'être dans la société goréenne. Cette idée de sagesse, qui consiste à accepter l'ordre naturel des choses et à ne pas se rebeller contre ce que l'on est, résonne avec les enseignements de Épictète dans ses Entretiens. Épictète souligne que la liberté se trouve dans l'acceptation de ce qui échappe à notre contrôle, et dans l'art de cultiver nos vertus personnelles à travers une compréhension de nos limites. Ainsi, une Personne Libre, incapable de tenir son rang, entrera en esclavage volontairement ou y sera réduite par les autres, selon ce principe. Cette notion de libre-arbitre et d'acceptation de son destin renvoie également à Aristote et son éthique de la vertu, qui soutient que le bonheur se trouve dans l'accomplissement de notre nature, à travers une vie qui cultive nos qualités les plus hautes, dans le cadre de notre potentiel.
Cela ne veut pas dire que l'on ne soit pas perfectible, bien au contraire. Chacun doit chercher à être le meilleur, mais dans son rang. Reprenant le concept aristotélicien, J. Norman développe l'idée que, dans les limites de son existence, chaque Goréen doit atteindre le Bonheur dans sa condition. Refuser d'être celui ou celle que l'on est par nature ne permet pas de s'épanouir. Aristote, dans L'Éthique à Nicomaque, défend l'idée que l'homme doit chercher à devenir ce qu'il peut être de meilleur, selon ses talents et sa place dans la société, afin d'atteindre le eudaimonia (le bonheur ou la floraison de soi). De ce fait, la philosophie de la nature chez Aristote ne se limite pas à un simple déterminisme, mais ouvre la voie à une recherche de la perfection dans un cadre qui nous est propre.
Chercher à progresser individuellement pour un progrès collectif
La progression individuelle ne peut se faire sans se connaître : ses forces, ses faiblesses, les leviers sur lesquels on peut agir pour progresser. Être Goréen, c'est être capable d'introspection et de réflexivité, y compris pour les esclaves. Les esclaves goréens ne sont pas seulement des exécutants en attente d'ordre mais peuvent et savent prendre des initiatives. Cette capacité à prendre du recul et à agir sur soi-même s'apparente à l'idée de Socrate qui, dans l'Apologie de Socrate, évoque la nécessité de se connaître soi-même pour vivre une vie vertueuse. Le « connais-toi toi-même » devient un principe fondamental de la recherche de la sagesse et de l'autonomie personnelle.
Cette possibilité est corrélée avec la responsabilité individuelle. Afin de progresser, il est nécessaire de reconnaître ses faiblesses et ses erreurs pour mieux les combler et les rectifier. La recherche d'excuses et d'explications aux erreurs sur Gor est malvenue. Chacun doit accepter et reconnaître ses responsabilités. Les fautes de chacun rejaillissent sur le groupe. C'est ainsi qu'il faut expliquer la dureté des punitions. Ce principe de responsabilité individuelle trouve un écho dans la pensée de Jean-Paul Sartre qui dans L'Être et le Néant parle de la notion de mauvaise foi et de responsabilité de l'individu face à ses choix. Sartre insiste sur le fait que l'homme est condamné à être libre et qu'il doit assumer pleinement ses actions, sans chercher des excuses ou des justifications extérieures.
octobre 2018, revu février 2025
Protocole
Le protocole permet de structurer la relation de pouvoir. Il crée un cadre qui légitime la domination et la soumission et permet à chacun de connaître, de façon stable donc rassurante, son rôle. En imposant des règles précises sur les postures, le langage et les comportements ritualise la soumission et lui fait dépasser le simple XXX. Le protocole agit comme un dispositif de surveillance et d'intériorisation du pouvoir. Il n'est pas une série d'ordres sans liens et dépourvus de sens mais un système de domination structuré qui garantit la cohésion de la relation et empêche toute remise en question de l'ordre établi.
Si certains considèrent le protocole comme un cadre rigide qui enferme la possibilité d'être soi, d'autres y voient un cadre sécurisant. En définissant clairement les rôles et les attentes de chacun, il permet à la kajira de vivre sa nature et se libérer du contrôle quotidien en évitant tout arbitraire. Il peut, et doit, être un cadre qui permet l'expression de désirs et de sa personnalité.
Sur le plan psychologique, il associe l'obéissance à des récompenses et les écarts aux punitions. La ritualisation permet de renforcer l'intériorisation de la soumission qui devient une seconde nature. Il permet également la construction d'un cadre mais aussi d'une relation forte et sécurisante avec le Maitre. Du côté du Maître, le protocole consolide son autorité et son contrôle. Cependant, le Maître doit maintenir l'ordre instauré par le protocole tout en rendant possible la spontanéité.
Regard
Pour les esclaves, croiser le regard d'un Maitre, d'autant plus d'un inconnu, est considéré comme un acte d'insolence qui peut être sévèrement puni. C'est le cas également dans la période de dressage où le regard de l'esclave ne peut pas croisé celui du Maitre voire ne pas regarder au-delà de la ceinture ou le visage. Cela lui rappelle son statut.
La question du contact visuel est intéressante et comporte
de nombreuses facettes. L'une des choses les plus effrayantes et les plus
dérangeantes pour les femmes terrestres amenées à Gor comme esclaves est la
façon dont les hommes goréens les regardent. Elles ne sont pas habituées à être
considérées comme des femmes, véritablement, avec une évaluation, un désir et
une appropriation. Cela a tendance, au début, lorsqu'ils sont encore novices
dans leur collier, à les confondre et à les effrayer, mais aussi, bien sûr,
comme cela continuera à le faire, et plus puissamment encore, à les stimuler.
C'est la première fois qu'ils se retrouvent dans l'ordre de la nature, et tels
qu'ils sont, et c'est la première fois qu'ils se retrouvent regardés,
franchement et honnêtement, dans l'ordre de la nature, et comme ce qu'ils sont,
des femmes, des objets appropriés de perdition et de désir masculins.
"Sauvages de Gor" page 258
Cependant, lorsque la relation est installée, il est très fréquent que les échanges de regard soit permis voire encouragés. Ils permettent une communication non-verbale. Pour le Maitre, il s'agit de lire les émotions, le désir de l'esclave. Pour l'esclave, il s'agit de reconnaitre l'autorité du Maitre ou de mieux comprendre les attentes.
"Il est utile que la jeune fille puisse regarder le maître dans les yeux. De cette façon, elle pourra peut-être mieux lire ses humeurs et ses désirs et, par conséquent, être en mesure de mieux le servir, ce qui lui évitera peut-être quelques coups et coups, comme ceux que pourrait recevoir une fille moins alerte, plus paresseuse et plus laxiste."
"Sauvages de Gor" page 258