Les Maîtres
Dans l'univers goréen, l'Homme est naturellement dominant. Les quelques kajirii (esclaves mâles) sont des dominants déchus car ils ont été incapables de garder leur rang. On peut alors se demander ce qui fait que l'Homme soit Maitre.
Le Maitre, Maitre de lui même
Les hommes de Gor, dit-elle, sont forts. Ils ne sont pas faibles et divisés contre eux-mêmes. Ils ne sont pas torturés. Ils sont intégrés et cohérents, et fiers.
( les voleurs de Gor, page 100)
Un Maitre goréen se doit d'abord de se maîtriser. Il doit bien se connaître, ses forces et ses faiblesses. Il est conscience qu'il n'est pas tout puissant et connaître ses limites et ses failles. Détenteur et défenseur de l'éthique goréenne,
le Goréen a tendance à prendre très au sérieux des choses telles que l'honneur et la vérité
(Les magiciens de Gor, pg 255)
Il est transparent dans ses intentions, limpide dans ses décisions.
La défense ou la préservation de l'honneur est présente dans chaque décision.
L'honneur est l'honneur, dans les petites comme dans les grandes. En effet, comment pratiquer l'honneur dans les grandes choses, sinon dans les petites ?
(Les voleurs de Gor, page 231)
Le Maitre pratique l'art de l'introspection et de la réflexivité et admet ses erreurs ou ses échecs. Il n'y a pas de perte d'honneur à ne pas réussir (Les Nomades de Gor, pg 8). C'est ainsi qu'il pourra chercher à s'améliorer, réduire les risques d'erreur. La recherche de la perfection est un moteur essentiel de l'existence goréenne. Par ailleurs, se connaître soi-même permet de ne pas tromper les autres. Le Maitre Goréen doit être fiable, s'engager à bon escient et savoir tenir ses promesses. C'est à cette condition qu'il pourrait obtenir la confiance. C'est ainsi qu'il construit sa légitimité et son honneur.
Le Maitre goréen n' pas peur de montrer ses émotions qu'il sait comprendre, maîtriser et en faire une force. Il sait être. Ils font preuve de gentillesse sans que celle-ci apparaisse comme une faiblesse
Leur gentillesse avait tendance à se manifester dans les raffinements exquis et exigeants attendus de leurs femmes, par exemple, dans le costume, l'apparence, le comportement, la conduite et le service, et non dans la faiblesse manifestée à leur égard.
C'est en se maîtrisant lui-même que le Maitre goréen peut être possesseur et éducateur efficace grâce à l'adhésion de la kajira à sa condition et à son éducation.
« L'esclave, d'ailleurs, veut appartenir à un homme d'honneur. Nous voulons être fiers de nos maîtres. Aussi, nous sommes plus en sécurité avec un tel homme. L'homme d'honneur, bien sûr, et peut-être en partie à cause de son sens de l'honneur, nous tient dans une servitude parfaite et sans compromis. Mais c'est ce que nous voulons, car nous sommes des esclaves. (Témoin de Gor, p.408)
Le Maître, éducateur
Le Maitre goréen n'est donc ni sadique, ni cruel. Il cherche le bien-être et le plaisir de sa ou de ses kajirae. Il développe la féminité et la sensualité de sa ou ses kajirae. Ainsi, il ne pratique pas les déformations corporelles ou qui pourraient laisser des marques durables et donc abîmer ses esclaves.
un Maître se doit être juste. Les punitions doivent être réellement méritées et un Maître ne s'amusera pas à pousser sa ou ses kajirae à la faut. Une kajira redoute les punitions du Maitre et ne cherche pas à être punie. En effet, pousser à la faute serait brouiller le message éducatif qu'il doit à son esclave alors qu'un Maître doit être très clair dans ses objectifs et ses demandes qui doivent faire sens. Du côté de la kajira, chercher la punition serait remettre en cause la domination du Maitre en l'obligeant à agir comme elle le veut (et donc le dominer indirectement), décevrait son Maître et ne serait plus en mesure de distinguer plaisir et réelle punition. Ainsi, le Maître doit avoir des punitions assez fortes et réelles pour que la kajira comprenne réellement la portée de sa faute et que cela soit loin d'un jeu.
Le Maître goréen, bien que strict, est rarement cruel. La fille sait que si elle lui plaît, son sort sera facile. Elle ne rencontrera presque jamais de sadisme ou de cruauté gratuite, [...]. Cela ne signifie pas qu'elle ne s'attendra pas à être battue si elle désobéit ou ne plaît pas à son Maître
Hors-la-loi de Gor, Page 53
Ses actions comme sa domination a un but : faire progresser. D'abord progresser par lui-même vers la perfection ce qui l'amènera vers l'Accomplissement ou ce que Aristote a appelé le Bonheur. Ensuite faire progresser ses kajirae, d'abord dans leurs conditions afin qu'elles acceptent au mieux leur rang et y être la meilleure possible. La première chose qu'une kajira cherche chez son Maitre : un initiateur, un guide puis un expert qui a comme but suprême de la faire progresser dans sa soumission. Le Maître goréen ne peut être ni égoïste, ni individualiste. Ce serait contraire à la philosophie de vie qu'il cherche à appliquer et faire appliquer.
Pour mener à bien son éducation et son rôle de protecteur, le Maitre se doit de connaître au mieux son esclave et s'intéresser au plus près de sa personnalité.
il n'est pas rare que des maîtres se targuent de la profondeur avec laquelle ils connaissent leurs esclaves ; cette profondeur est bien plus grande à mon avis que celle avec laquelle le mari moyen de la Terre connaît sa femme ; la fille esclave n'est pas simplement quelqu'un avec qui l'homme vit ; elle est très spéciale pour lui; elle est une possession de trésors; il la possède; il veut connaître profondément et profondément, le fond, l'histoire, l'esprit, l'intelligence, les appétits, la nature et les dispositions de son bel article de propriété
(la tribu de Gor page 42)
En effet, même si les esclaves résistent dans un premier temps,
Toutes les femmes ont besoin de la protection des hommes, même si parfois cette protection est si profonde et si familière qu'elle échappe à l'attention. Mais laissez tomber les barrières de la civilisation, même pour un jour, et leur besoin d'hommes deviendrait incontestablement apparent.
(Vagabonds de Gor, p.206)
Cette connaissance permet au Maitre d'être attentif au bien-être physique mais aussi psychologique de son esclave. Elle est précieuse et a de la valeur pour lui. Il tiendrait compte de ses besoins pour mener son éducation et sa vie quotidienne. Cependant ses besoins ne sont pas forcément définis ou formalisés par l'esclave elle-même mais peuvent l'être par le Maitre.
Par ailleurs,
cette connaissance, bien sûr, la met davantage à sa merci; en lui permettant de manipuler ses sentiments, d'exploiter ses faiblesses, de s'écarter, etc., elle dans la condition impuissante de l'esclavage, cela lui donne un plus grand pouvoir sur elle. Par exemple, il est courant qu'un Maître oblige sa fille à lui parler longuement et en détail des côtés secrets de sa nature, expliquant et développant ses fantasmes; si elle est alphabétisée, elle peut être forcée, nue et attachée, à genoux devant une petite table, parfois les chevilles enchaînées, à les écrire ; cela fournit au Maître, bien sûr, des matériaux abondants qui peuvent être utilisés par lui pour la faire sienne plus loin et plus impuissante (la tribu de Gor pages,43)
Le Maître, possesseur
> Il est le Maître et je suis l'Esclave.
> Il est propriétaire et je suis propriété
> Il ordonne et j'obéis.
> Il doit être content, et je dois plaire.
> Pourquoi est-ce?
> Parce qu'il est Maître et que je suis Esclave. "Je ne sais pas comment être une esclave," pleura-t-elle soudainement
> Explorateurs de Gor Livre 13 Page 412
Le Maître possède ses kajirae. Il en a pleine propriété. Il a tous les droits sur elle. Ses pouvoirs sont immenses mais ses responsabilités également. Le respect du code de l'honneur, de la philosophie goréenne et l'objectif d'obtenir le meilleur de chacun sont des bornes naturelles qui encadrent cette puissance.
Je ne connais aucun plaisir comparable au plaisir de posséder une femme, pleinement. C'est indescriptiblement délicieux; c'est glorieux; cela remplit de joie et de puissance; il exalte et comble le sang. Il enseigne à un homme, dans la devise tonitruante de l'intellect et de l'émotion, quelle est la véritable signification de la virilité.
Voleur de Gor Livre 15 Page 81
Le Maître a tous les droits. Il choisit les tenues et ordonne les tâches à exécuter. Bien que certaines kajirae soient plus spécialisées en fonction de leurs talents ou leur éducation, elles peuvent être amenées être des domestiques ou esclaves sexuelles. La qualité de leurs vêtements mais aussi la portion du corps recouvert illustrent souvent leur rang même si le Maitre peut en jouer.
Certes, les tuniques d'esclaves laissent peu de place à l'imagination. Parmi les filles, bien sûr, il y a peu de désaccord dans la pratique, même si certains en théorie. Les filles, généralement, chérissent même le plus petit chiffon qui peut les protéger, même pathétiquement, du regard impérieux des maîtres. Aussi, du point de vue des maîtres, le peu qui pourrait être laissé à l'imagination, aussi petit soit-il, par un tel vêtement, se révèle souvent intrigant et stimulant. Il les encourage à son décapage. De plus, donner à une fille un peu de vêtement a tendance à donner plus de contrôle sur elle. Par exemple, lui sera-t-on dit d'enlever le vêtement, ou lui sera-t-il retiré, et si oui, publiquement ou en privé ? Il faut bien comprendre qu'un esclave, n'ayant aucun droit, n'a même pas le droit de se vêtir. Qu'une fille porte ne serait-ce qu'un chiffon est généralement un signe qu'elle a plu à son maître, et de manière assez significative aussi. Souvent, le vêtement d'une esclave ne lui vient pas facilement. En privé, bien sûr, même les chiffons sont souvent supprimés. L'esclave est la propriété du maître, et, dans l'intimité de ses quartiers, on en fait, totalement, ce qu'il veut. (Sauvages de Gor Livre 17 Page 330)
Le Maitre goréen a donc un pouvoir immense mais aussi une responsabilité immense. Il doit défendre et promouvoir une philosophie de vie exigeante mais aussi mener au sommet de ses possibilités sa ou ses kajirae. Cette éducation est souvent longue et progressive. Elle demande une attention et des qualités d'écoute au-delà de la seule puissance et des droits qu'il a conquis.